vendredi 3 mai 2013

Lorène


" C'était sur la grande route pour aller chez Martin ; on était deux au moins, plus peut-être.
On était la, et devant nous un gigantesque serpent mort. Mais gigantesque, hein, plusieurs kilomètres de long. Il était comme éventré, tout plat. Tu sais, un peu comme une chambre à air percée.

Et donc il fallait l'enjamber pour traverser la route ; sauf que si tu le touchais, tu mourrais.

Ensuite, je ne sais pas pourquoi, on commence à sauter par dessus, à se lancer des petits défis, comme avec un feu de camp, tu vois ? C'est un jeu, quoi. On fait des petites esquives, on se fait peur.

Sauf qu'a un moment, je ne saute pas bien, et mon pied retombe sur le serpent. Enfin dans le serpent, jusqu'à la cheville. Et je sens que je meurs en  même temps que je m'enfonce, lentement.

Je me met à appeller les autres, mais ils ne répondent pas, ils n'en ont rien à foutre. Arthur se retourne, mais il rigole. Puis ils se barrent tous.
Du coup je me mets à chialer.

Et je me réveille a ce moment là : "mais quels gros connards ! "




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire