dimanche 19 mai 2013

Nathalie



" Dans la brume et la vent, une forêt gigantesque à perte de vue : me voici au départ d'un télésiège , sur une plate-forme en bois. Devant moi un câble s'étire vers l'infini, supportant des centaines de sièges.
C'était un télésiège deux places, avec assises en bois, comme au bon vieux temps des premiers !
J'étais avec du monde, mais je ne sais plus qui ; j'avais peut-être des skis au pieds, mais je ne m'en rappelle plus.

Par contre, je me souviens bien qu'au moment où je m'assois, on place à ma gauche un plateau de pâtisseries : un plat en inox assez classe avec quelques petits fours, une tartelette aux framboises, un baba au rhum, un mille-feuilles, un gâteau au chocolat...
Et me voici chargée de transporter ce plateau à l'autre bout du télésiège le plus long du monde.

Il fait froid, il y a du vent, je tremble et quand le télésiège quitte le départ je regrette un peu.

J'ai peur ! Il n'y a pas de poteau et je ne vois pas l'arrivée. Suspendue au dessus de la forêt de sapins, nous avançons lentement quand je me rends compte que je suis seule avec mes gâteaux, et que la forêt est vraiment très loin en dessous : au moins cent mètres plus bas !
J'ai de plus en plus peur. Surtout qu'il n'y a pas de garde-corps classique, seulement un petit câble pas vraiment tendu, comme un fil à linge.

Je tremblais tellement de peur que je me suis réveillée. "




mardi 14 mai 2013

Magalie



" L'autre nuit, j'ai rêvé que j'avais une abeille ou un bourdon qui m'était rentré dans l'oreille. J'ai essayé de l'enlever, mais elle s'accrochait.
Et je peux te dire qu'au réveil, ben c'était horrible. "



lundi 13 mai 2013

Eloïse





" C'est un rêve que j'ai fait quand j'étais toute petite et dont en fait je ne me souviens pas, mais qu'on m'a re-raconté.


J'avais fini l'école, et à la sortie il y avait quatre ou cinq messieurs Bibendum géants qui mangeaient les enfants et leurs parents.
Moi j'étais trop flippée, t'imagines, tout le monde se fait bouffer, c'est la cohue, un gros bordel ; moi j'étais une gamine je comprenais rien, ils étaient horribles ces messieurs Bibendum : trois ou quatre mètres de haut, avec un visage méchant, tu sais, comme un enfant l'imagine,  avec les sourcils en V et la bouche en dents de scie.

Mais parmi eux il y a avait un monsieur Bibendum gentil. Et lui, il ressemblait au vrai monsieur Bibendum, il avait trop une bonne tête.
Et pour nous sauver, il nous propose de nous prendre dans sa bouche, moi et ma famille, pour faire semblant de nous manger, puis de nous recracher un peu plus loin.
Au début j'ose pas, tu vois, j'ai peur d'une entourloupe ; pourquoi il nous aiderait ? J'ai pas confiance.
Mais finalement, j'ai réfléchi et vu que de toute façon je vais crever, j'accepte.

Et on se retrouve donc dans son ventre : c'était immense, tout blanc, super lumineux, un plafond gigantesque.
Et là, il y avait une putain de fête haribo avec les autres enfants et leur parents, et puis un banquet avec des grands saladiers remplis de bonbons haribo. C'était le paradis pour un gamin, un genre de boum d'enfant, tu vois ?

(rires) C'était trop cool. "


dimanche 12 mai 2013

Marine




" Imagine une île du pacifique, genre paradisiaque.
J'étais dans un grand salon à ciel ouvert, avec quelques marches qui donnaient sur la mer.
Mais le truc qui n'était pas logique, c'est que tu avais une baie vitrée tout autour, plongée dans l'eau.

Et en fait, aux pieds des marches il y avait un requin.
Mais tu sais, le putain de requin blanc, un monstre.
Et avec lui, un gamin, un peu bouffi, qui le tenait. Avec, tu sais, comme le lasso en fer qu'on utilise pour capturer les chiens ? Le gamin avait la gueule en sang ; comme si on lui avait lacéré le visage ou qu'il avait été griffé, mais ça ne saignait pas.
Et il y avait aussi un gars un peu baraqué, qui tenait le requin en le ceinturant.
Et puis mon frère, qui me parlait en tenant un genre de taser au bout d'une grande canne qu'il utilisait sur le requin.
Sauf qu'à un moment, le requin bouge, et tout à coup c'est comme si mon frère avait été éviscéré.

Moi je commence à paniquer, et le type qui ceinturait le requin le lache pour venir remettre les organes de mon frere dans son ventre. Il le maintenait refermé me disait d'appeler une ambulance ; Ce que j'ai fait juste avant de me réveiller.
J'avais la gerbe, c'était juste ignoble.

Entre nous, j'adore mon frere, vraiment."



samedi 11 mai 2013

Hugo



" Ce rêve là, c'est un rêve que j'ai fait plusieurs fois étant enfant. La première fois, c'était un cauchemar horrible ; puis ensuite, c'est comme si j'avais eu la suite de l'histoire et c'est devenu un rêve assez cool. Il a toujours commencé pareil :

C'était dans les bois, au milieu de grands arbres sombres. Tu sais, ce genre d'arbres dont on ne voit que les troncs et dont le feuillage empêche la lumière de passer. Un peu comme une forêt de vieux conifères, très noire, bien qu'il y ait une lumière diffuse qui vient de l'orée...

Et moi, je courrais. Je courrais à en perdre haleine entre les troncs, parce qu'il y avait quelque chose qui me poursuivait. Je savais qu'il y avait quelque chose après moi parce que j'entendais un grand cri, une très longue plainte aiguë, inhumaine,  qui me transperçait.
Je sais pas trop comment dire, mais ça glaçait vraiment le sang. Je veux dire, je me suis déjà réveillé rien qu'en entendant ce cri. Je ne sais pas si ça t'est déjà arrivé, mais j'avais la chair de poule tout en étant en sueur, tu vois ?
Et tout a coup apparaissait, se rapprochant très vite, un genre de grand disque blanc, comme un grand O, peut être une bouche, je ne sais pas, d'un blanc immaculé, très mat. Et ce truc, donc, qui me terrifiant sans que je sache pourquoi, me fonçait dessus, en criant toujours.
Je me suis aussi réveillé plusieurs fois quand il était sur moi.
Puis peu a peu, le rêve s'est prolongé, le disque blanc me faisait moins peur et je restais dans le rêve.

Finalement, je ne sais plus trop comment, au fil des nuits, le cercle est devenu mon ami, et je volais avec lui dans l'espace, comme sur un tapis volant. Mais en vachement mieux.
Et le hurlement du début, lui, ne me faisait plus peur, ce que j'entendais a présent c'était un copain qui m’appelait pour qu'on aille voler ensemble. "




jeudi 9 mai 2013

Anaïs



" Il y avait Lorène et Margaux Patissier qui étaient sous un arbre, l'une tenait une rose et l'autre un lys. Et les deux filles étaient en train de pourrir.
C'était que ça, il n'y avait rien qui bougait. "



vendredi 3 mai 2013

Lorène


" C'était sur la grande route pour aller chez Martin ; on était deux au moins, plus peut-être.
On était la, et devant nous un gigantesque serpent mort. Mais gigantesque, hein, plusieurs kilomètres de long. Il était comme éventré, tout plat. Tu sais, un peu comme une chambre à air percée.

Et donc il fallait l'enjamber pour traverser la route ; sauf que si tu le touchais, tu mourrais.

Ensuite, je ne sais pas pourquoi, on commence à sauter par dessus, à se lancer des petits défis, comme avec un feu de camp, tu vois ? C'est un jeu, quoi. On fait des petites esquives, on se fait peur.

Sauf qu'a un moment, je ne saute pas bien, et mon pied retombe sur le serpent. Enfin dans le serpent, jusqu'à la cheville. Et je sens que je meurs en  même temps que je m'enfonce, lentement.

Je me met à appeller les autres, mais ils ne répondent pas, ils n'en ont rien à foutre. Arthur se retourne, mais il rigole. Puis ils se barrent tous.
Du coup je me mets à chialer.

Et je me réveille a ce moment là : "mais quels gros connards ! "